En quittant Zante nos voisins, belges et émus de notre voyage, nous offrent le rab' de leur bateau : nous voilà nantis de deux nouvelles écoutes de génois et d'une paire de coussins malpratiques. On fonce pour rattraper Victor, et on s'arrête à Katakolo. Pas grand chose à dire de cet endroit, sinon qu'on y trouve un restaurant qui décoiffe et qu'on peut y reproduire une scène historique :
Puis petite navigation jusqu'à Kiparissia, un peu plus abrité que ne le dit l'Imray mais moins intéressant aussi, dans lequel nagent paisiblement d'énormes tortues qui sortent la tête de temps à autre. On y rencontre pour la première fois Thalia (Hallo Gregor, Bernadette und Annina!) avec qui on sympatisera plus dans le port suivant ainsi que deux français qui nous conseillent sur Malte.
On repart, on casse un peu plus le moteur (rien d'inquiétant), et on arrive à Pilos. Et là, les rencontres vont de bon train ! Très vite, Joël du Vampirus et André de l'Outis, deux grands navigateurs actuellement en solitaire, nous touchent par leurs récits mais semblent aussi emballés par notre propre voyage. Si l'un repart très vite pour Toulon dont il arrivait à peine, on passe du temps à discuter autour de la bonne cuisine grecque avec Andréas qui est tout sauf le nom de son bateau !
Il faudrait ici des pages et des heures pour raconter l'émotion de ces deux rencontres, et partager ce que les mots peinent à transmettre même entre nous, mais c'est assez beau et on a bien de la chance !
Le port est globalement adorable, on y refait le plein d'huile (de moteur, mais aussi d'olive : 20L) chez un ship qui nous appelle de loin et par notre prénom. Puis arrive Victor, un ami de Mathias rencontré aux Glénans il y a plusieurs années, qui de suite se met à la couture et à la lecture de la bible locale pour savoir comment se confectionner la sangle idéale :
C'est aussi le moment des démarches administrative, on passe bien trop de temps dans les cafés à écrire des lettres et autres CVs. Félicien se remet aux Maths dans la joie la plus totale :
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Maintenant, on va attendre la bonne météo pour traverser jusqu'à Malte, à 350 Miles à l'Ouest. En attendant, la météo très régulière de la Grèce vient de laisser sa place à un orage dantesque.
PS : Ce port ne nous coûte rien. Mais qui a pensé se réserver une place comme ça !?