Ça y est, toutes les voiles présentes à bord ont été utilisées au moins une fois ! Pour cette navigation et avec le vent dans le dos, on envoie pour la première fois notre "booster", une version légère et d'un seul tenant du principe des trinquettes jumelles. Le bateau avance bien, le vent pile dans le dos, c'est assez facile à tenir mais on ne sait pas trop encore comment les régler finement. En tout cas c'est un style et un rythme de navigation assez décontracté, j'en profite pour prendre une douche - chauffée au soleil - sur le pont !

Une photo de la voile en question (elle a quelques trous, le propriétaire précédent ne l'a pourtant jamais sortie de son sac, il faut croire qu'elle a une histoire plus longue ! C'est historiquement la voile favorite des transatlantique, elle permet d'être porté par les alizés avec peu d'efforts) :
Elle est moins colorée que le spi, mais c'est sensiblement moins sportif !

En tout cas le bateau est assez calme pour attirer à nouveau deux oiseaux, qui restent assez peu mais qui ne sont pas farouches ! On les prends de près :
Oiseau, photo 1
Oiseau et nuages, photo 2
Oiseau, Félicien prétend que ce n'est pas le même et Mathias a oublié

On aperçoit de loin de gros dauphins très lents, peut-êtres trois petites baleines ? Il y avait peut-être du blanc dessus, c'était plus gros que des dauphins mais sensiblement plus petit que la baleine de la traversée en Sicile...
On ne saura pas !

Et à Preveza, on peut laisser le bateau quelques jours pour aller grimper et visiter les Météores ! Il y a pas loin les ruines de Nikopolis, que l'on s'empresse de visiter et on n'est pas déçus (le musée aussi vaut le détour), mais la ville présente assez peu d'intérêt.

Un interlude plus technique pour quelqu'un qui aurait au fond de son bateau un booster et pas la moindre idée de comment s'en servir (c'était notre cas). Le guide des Glénans n'en parle pas, et la documentation sur internet est peu foisonnante. Cette voile s'endraille (il faut donc un étai libre, nous avons un étai largable), dispose d'un point de drisse que nous avons mis sur la drisse de Génois 2 (il faut se souvenir que malgré la toile de spi, c'est une trinquette double !) et d'un point d’amure que nous avons frappés sur la cadène de l'étai largable. Ensuite deux écoutes légères sur les points d'écoute symétriques (nous avons pris celles de spi), c'est une voile de petit temps et des écoutes lourdes feront tomber les points d'écoute, que nous avons ramenés par le même chemin que des écoutes de spi dans le cockpit. On envoie, on essaye de comprendre comment ça se règle finement (ça ce sera pour plus tard), et ça roule ! Il parait que ça peut s'envoyer comme un spi assymétrique sur un seul bord presque jusqu'au travers par petit temps, en repliant les deux toiles l'une sur l'autre, ce sera pour une autre fois. Il paraît aussi que ça se tangonne/bi-tangonne, mais nous n'avons pas essayé, ça marchait bien comme ça... Bref, ceci est une ébauche à compléter à propos de cette voile mystérieuse !