Journal de bord en ligne

Une version en ligne du journal de bord de Félicien, Victor et Mathias à bord du Souimanga

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Après Prévéza, on se dirige vers Lefkas, on y attend le passage des orages au café, puis on fait route vers Meganisi. Malgré les nombreuses anses on s'installe au port et on va plonger de l'autre côté de l'île, dans des fonds lunaires dont on n'a pas de photos. D'ailleurs on est habitué maintenant, quelques heures avant Félicien a du plonger en pleine mer pour retirer de sous la coque (et plus précisément sous le sondeur, c'est comme ça qu'on s'est douté de sa présence) un escargot de mer gargantuesque ! On s'en fait une bouffe mémorable, avec des fèves qui ne manquent pas de jus.

Notez le calme plat.
Bien nettoyé par nos soins !
Fève à roulette

Tout ça pour arriver à Ithaque aux akhaiens aux belles cnémides qui mèlent le vin doux et sacrifient les bœufs gras (on n'en trouve d'ailleurs plus sur l'île) et les chèvre noires (regardes bien, elles sont en sous-population) :
Nous, on a pas osé s'en faire une...






















PS : Si les photos sont authentiques, le texte...

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2000 km et le premier plein de gas-oil.

On entre dans la mer intérieur derrière Preveza, Amvrakikos Kolpos. Le petit port de Vonitza est plutôt agréable, surmonté d'un fort fermé à tous sauf à nous autres rampantes créatures.
Nous ?

Le fond n'est pas franc pour qui veut se mettre étrave à quai, mais on use de notre ruse et de nombreux mètres d'amarres pour bricoler un système aussi absurde que satisfaisant, notre voisin allemand s'en souviendra ("Why don't you put an anchor ?" Parce que.). Pas de photos, pas de preuve.

A l'aller, on voit des photos de pélicans, en voilà une originale :
Photo de photo de pélican


Et au retour, de nombreux dauphins, une des raisons pour lesquelles nous sommes entrés dans cette mer intérieur :
De profil
0.3s trop tard
Trop loin cette fois...

Demain, Levkas pour fêter l'anniversaire de Félicien (Alcyone arrivera-t-il à temps ? Mais ils visent Paxos et sont injoignables car en pleine mer...).

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Une fois n'est pas coutume, on dort sur le plancher des vaches pendant quelques jours (quoiqu'il soit plus correct de parler de moutons). Après quelques heures de bus on arrive au pied des Météores, la tente sur le dos et les cordes d'escalade dans les bras. C'est un endroit assez magique, à la fois très vert et parsemé de ces pics abrupts, certains d'entre eux servant de refuges à des moines dont la méditation ressemble plus au travail d'un élève de CAP Tourisme qu'à la peine constante qu'ils revendiquent (encore que ça ne doive pas être drôle tous les jours).
Bref, c'est beau :
On voit un monastère, là.

La faune y est variée : des touristes du monde entier, mais aussi des tortues (on a des photos !), des cigognes, des scorpions, des choucas par centaines, des moutons (nos voisins), des grimpeurs braillards, etc. On commence par les tortues, omniprésentes sur les chemins :
Elle est grognonne, non ?
Plus petite, mieux camouflée

C'est donc depuis au moins le XIIe siècle un lieu de méditation religieuse, on y trouve de beaux monastères bien bâtis mais aussi leurs ancêtres plus rudimentaires mais encore en place :
Version en bois
On en voit plusieurs !

Il y a aussi plusieurs ermitages troglodytes accessibles à pied, voici l'intérieur de l'un d'entre eux (il doit faire 5m² et est entièrement rempli d'icônes et d'objets de culte comme ça) :
On y entend des allemands grimper, aussi...

Et un tel endroit ne pouvait manquer de devenir un haut lieu de l'escalade, dommage que les premiers à s'y être attaqués aient étés fous. Ils estiment que s'il n'y a pas de difficulté majeure, il n'y a pas besoin de protection, et de toute évidence nous n'avons pas la même notion de "difficulté majeure". On peut quand même faire quelques voies (160m, 16 dégaines, elle était plutôt bien protégée ! Dommage, il y avait une longueur de 30m sans rien) mais on se laisse un peu impressionner, les autres groupes sont soit bien meilleurs, soit partent avec un guide qui ouvre la voie pour les autres. Le rocher est assez particulier, une sorte de poudingue gris plutôt solide même si un casque est recommandé. Le poids du-dit casque est aisément compensé par le fait que 10 dégaines suffisent pour l'ensemble des voies, et qu'il n'y a pas un interstice pour un coinceur. Les preuves de nos timides exploits :
On voit à peine la corde mais elle est là
Un zappe même un relais, les grands fous.

Une idée sympathique, en haut de chaque sommet se trouve un livre d'or dans un coffret en métal, avec crayons, taille- crayon et gomme, les premières entrées dans celui qu'on ouvre sont de 1989 ! Toutes les langues s'y mêlent, et les remerciements côtoient les commentaires sur les différentes voies :
On y laisse notre nom, quand même !

Et de là-haut on aperçoit une paire de rochers tout à fait fmurriens :
CF Les pieds

Voici une autre photo d'en haut :
Pas le même sommet

Les monastères se visitent tous, mais le contenu est inégal. Le "Grand" météore est presque entièrement ouvert à la visite et vaut le coup, de même que St. Nicholas Anapavsa (le dernier dans lequel ils offrent encore des loukoumias !), il y en a un que nous n'avons pas pu voir (fermé le jeudi), les autres étaient plus bondés et décevants. On ne prends pas de photos à l'intérieur, tout le monde ne s'en prive pas, mais il y a des pièces assez remarquables de marqueterie, de dorure, de sculpture, et de manière générale d'architecture (aller construire un monastère de 3x50m sur un sommet de 3.2x51m est assez osé quand même). A noter que la visite des monastères est payante, 3€ par monastère indépendamment de son intérêt, et quand on râle on se voit répondre que "greek debt crisis", comme si la religion payait des taxes...

Pour le logement, on fait simple, deux nuits dans un champ au milieu des sommets, deux nuits dans un reste de bergerie troglodyte (d'où l'odeur de mouton). On s'offre même le luxe de se faire griller du parmesan italien "à l'ancienne" :
C'est plutôt appétissant non ?
Fleur et Félicien
Idem

La bergerie :
Vue de l'intérieur
Idem

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Ça y est, toutes les voiles présentes à bord ont été utilisées au moins une fois ! Pour cette navigation et avec le vent dans le dos, on envoie pour la première fois notre "booster", une version légère et d'un seul tenant du principe des trinquettes jumelles. Le bateau avance bien, le vent pile dans le dos, c'est assez facile à tenir mais on ne sait pas trop encore comment les régler finement. En tout cas c'est un style et un rythme de navigation assez décontracté, j'en profite pour prendre une douche - chauffée au soleil - sur le pont !

Une photo de la voile en question (elle a quelques trous, le propriétaire précédent ne l'a pourtant jamais sortie de son sac, il faut croire qu'elle a une histoire plus longue ! C'est historiquement la voile favorite des transatlantique, elle permet d'être porté par les alizés avec peu d'efforts) :
Elle est moins colorée que le spi, mais c'est sensiblement moins sportif !

En tout cas le bateau est assez calme pour attirer à nouveau deux oiseaux, qui restent assez peu mais qui ne sont pas farouches ! On les prends de près :
Oiseau, photo 1
Oiseau et nuages, photo 2
Oiseau, Félicien prétend que ce n'est pas le même et Mathias a oublié

On aperçoit de loin de gros dauphins très lents, peut-êtres trois petites baleines ? Il y avait peut-être du blanc dessus, c'était plus gros que des dauphins mais sensiblement plus petit que la baleine de la traversée en Sicile...
On ne saura pas !

Et à Preveza, on peut laisser le bateau quelques jours pour aller grimper et visiter les Météores ! Il y a pas loin les ruines de Nikopolis, que l'on s'empresse de visiter et on n'est pas déçus (le musée aussi vaut le détour), mais la ville présente assez peu d'intérêt.

Un interlude plus technique pour quelqu'un qui aurait au fond de son bateau un booster et pas la moindre idée de comment s'en servir (c'était notre cas). Le guide des Glénans n'en parle pas, et la documentation sur internet est peu foisonnante. Cette voile s'endraille (il faut donc un étai libre, nous avons un étai largable), dispose d'un point de drisse que nous avons mis sur la drisse de Génois 2 (il faut se souvenir que malgré la toile de spi, c'est une trinquette double !) et d'un point d’amure que nous avons frappés sur la cadène de l'étai largable. Ensuite deux écoutes légères sur les points d'écoute symétriques (nous avons pris celles de spi), c'est une voile de petit temps et des écoutes lourdes feront tomber les points d'écoute, que nous avons ramenés par le même chemin que des écoutes de spi dans le cockpit. On envoie, on essaye de comprendre comment ça se règle finement (ça ce sera pour plus tard), et ça roule ! Il parait que ça peut s'envoyer comme un spi assymétrique sur un seul bord presque jusqu'au travers par petit temps, en repliant les deux toiles l'une sur l'autre, ce sera pour une autre fois. Il paraît aussi que ça se tangonne/bi-tangonne, mais nous n'avons pas essayé, ça marchait bien comme ça... Bref, ceci est une ébauche à compléter à propos de cette voile mystérieuse !

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On profite de la chaleur pour sortir, enfin, les palmes et le masque. Pas de photos sous-marines, on est pas équipés, mais on voit quelques poissons et une belle étoile de mer. Et on prends des photos sur-marines ! Un crabe, qui n'a pas manqué de pincer Félicien qui pourtant ne pensait même pas à le jeter dans une casserole :
Sale bête.

La côte ouest est de manière générale très attaquée, mais assez belle, le rocher est découpé et sculpté par les vagues :
Formes géométriques

On y trouve une étrange structure d'arche sur une arche, on ne peut manquer d'en rajouter une et de prendre une photo (floue) :
Y a-t-il des gens qui lisent les alts ?

Le reste de l'île est plus typique et assez agréable, parsemé de chèvres et d'oliviers et, la nuit, de très nombreuses lucioles qui volent en clignotant (impossible à prendre en photo, on a pourtant essayé !) :
Ni chèvre ni luciole ici

Le café-boulangerie du port est adorables et plein de bons conseils et biscuits, il écarquille les yeux face à nos questions sur les migrants et les ports proches de la Turquie et nous recommande les Météores pour grimper (on comptait de toute façon y aller). C'est donc notre prochaine destination, reste juste à installer des roulettes au bateau et à dé-mariniser notre moteur !

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Le port est un incroyable abris naturel, dans lequel de nombreux bateaux viennent passer une nuit avant de repartir. L'organisation intérieure est plus que bordélique : tout le monde jette l'ancre, le tout s'emmêle, et le matin on s'amuse. Mais nous on va rester quelques jours et avec notre petite taille on trouve une place plus tranquille. Vue du ciel, ça ressemble à ça :
Merci Google pour l'image satellite.

La côte ouest, qui regarde la mer Ionienne et se prend les tempêtes qui naissent en Adriatique, est plus que tourmentée, avec de grandes falaises qui sont creusées par le bas :
On irait bien visiter tout ça un jour de grand calme

On y retrouve donc un autel aux pêcheurs qui regarde le large :
Zoom
Vue d'ensemble et de Félicien

Et nous aussi, on regarde la mer :
Corto Maltesque, non ?

Et on fait une pause. La traversée a été beaucoup plus éreintante que prévue, quoique plus courte en distance que celle jusqu'à la Sicile, et on veut juste se poser et se reposer. Et se baigner ?

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Fiouw, ça a pris plus de temps que prévu. Plus jamais, utiliser LaMMa pour la météo hors Corse/Sardaigne. Il paraît qu'en Grèce, la référence c'est Poseidon Weather, à voir.

On a rarement rencontré autant d'animaux, ni autant utilisé GIMP pour corriger nos photos floues, mal cadrées et surexposés. Si quelqu'un se sent une âme d'abstracteur d'information on a deux films d'une minute sur lesquels on voit plusieurs fois des dauphins, il doit être possible de faire mieux que ceci :
Coucou !

On sert aussi d'abri temporaire à deux oiseaux loin des côtes, mais ils refusent notre nourriture (des biscuits, du thon, du lait sucré, du pain, du fromage, de la blanquette de veaux). L'un part après une grosse heure et quelques crottes bien placées à l'intérieur, l'autre meurt de froid et de faim sous nos yeux embués... Voilà ce qu'on a pu en sauver :
Voici trois drôles d'oiseaux à bord du Souimanga :
Ils sont cons ces oiseaux

Et en voici une autre paire :
Au début.

Un zoom sur jaune, qui s'en sort :
Floue.

Un abri du vent classique à l'extérieur du bateau, qu'on utilise parfois aussi malgré notre plus grande taille :
Gris et jaune côte à côte

Et enfin, on devient amis :
Mais qui barre...?!

On aperçoit une tortue à un moment, qui nous fait coucou avec sa patte. Mais mieux que tout ou presque : ON PÊCHE ! Un thon (?) d'au moins 20Kg. Qui tire, qui tire, au point de faire tourner le bateau (!?), mais ce sombre individu nous vole notre hameçon et un bon mètre de fil de pêche. Le pire, c'est qu'il en mourra sans doute quand même, mais on ne pourra pas en prélever un filet... Salaud !

La traversée est longue et semée d'embûches (orages, avis de tempête qui n'en sont pas, vent et déventes, etc.), mais on arrive sains, saufs et épuisés à Paxos (voir article suivant) !

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On arrive dans un port assez étrange mais plutôt agréable. Contrairement à l'habitude, on fait figure de novices absolus ici, avoir passé 4 mois à naviguer sans arrêt fait de nous au mieux des bleus. Nos voisins en sont respectivement à 7 ans, 17 ans et 26 ans, et viennent des mers froides (dans le même ordre : Spitzberg, Angleterre (bouffeur de bouffeurs de grenouilles) et Ecosse). Des gens adorables avec qui on a passé plusieurs soirées sympathiques et échangé de l'huile de moteur contre des ouvrages de navigation. Le personnel du port est agréable aussi, et on peut emprunter des vélos contre une contribution facultativo-obligatoire !

Le village le plus proche, Roccella Ionica, est sans grand intérêt mais pratique. Sans doute touristique l'été, ils prennent au pied de la lettre la célèbre maxime "Sous les pavés, la plage" :
Désolé pour le flou

Ils doivent d'ailleurs avoir d'autres maximes inattendus étant donné cette pancarte "prière de ne pas jeter vos sapins du haut de la falaise" :
Ou

On prends le bus pour pousser dans un village pas trop loin dans les montagnes, au pied de belles falaises, Stilo, parce qu'on a trouvé sur internet les topos :
Belle vue non ?
Encore mieux ?

S'ensuit donc de l'escalade, deux voies au moins sont très belles mais on manque de courage pour toutes les explorer !
Salut Félicien.

Le village comporte aussi cette étrange église orthodoxe, qui est tout petite mais très jolies (l'intérieur est couvert de fresque de nombreuses générations différentes entassées les unes sur les autres) :
Sur représentée sur les cartes postale, le reste de la ville n'est pas au niveau

On prends aussi un jour de plus pour faire un tour à vélo et on tombe un peu au hasard sur Caulonia, une ville perchée fort jolie, aux rues tortueuses et aux statues improbables :
C'est à s'y perdre
Notez la tête de mort sous le coude

De manière générale l'architecture est incroyablement intriquée et il est impossible de comprendre la structure des maisons, ou même des rues.

Etape suivante : la Grèce !

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Voilà ma contribution au blog de nos chers héros ! Je ne sais pas s'ils sont d'accord pour cette publication, si l'article disparait c'est qu'ils ne le sont pas...

Mon voyage était super, comme un rêve et hors du temps.

Tout d'abord des photos de l'Etna supplémentaires :

Pendant la montée en bus, le paysage commançait à être rocailleux


La belle vue


La neige fait des strates avec les années d'accumulation




Voici notre rencontre Australienne Elisa :


Et là c'est quand on descend dans la cendre et c'était très rigolo


On quitte l'Etna pour un petit tour dans le centre-ville de Catane



Dans le bateau, on rigole bien en emballant une surprise pour quelqu'un



On arrive à Siracusa et nous voilà dans le port (le fameux pas sympa)





(Pas taper Mathias ! Aie !)

Là, c'est le coucher de soleil à Xiphonio


Et c'est la fin de mon voyage, depuis l'avion j'aperçois la Calabre, ça à l'air sympa pour l'escalade !


Bises bises et merci encore ragazzi !