Journal de bord en ligne

Une version en ligne du journal de bord de Félicien, Victor et Mathias à bord du Souimanga

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Voilà, les classiques "tu verras la Méditerranée c'est terrible la météo change en 10 minutes" se sont réalisés, on n'y croyais plus.
Vent très mou pendans 5h, on avance vers Riposto à l'est de la Sicile, il nous reste un peu moins d'un Mille avant l'entrée du port et le vent commence à se lever. Jusque là, bonne nouvelle, on va arriver plus vite ! Puis il continue à monter, une minute après : "Regarde là-bas, la mer est toute blanche !". Puis quelques minutes après, là où on est aussi elle blanchit. Elle couche complètement le bateau, même les gros yachts à moteur font demi-tour. Nous, de toute façon, avec nos voiles dehors, on ne choisit presque pas où on va : le temps de faire demi-tour et on n'est plus vraiment manœuvrant. On envoie la voile de tempête, le tourmentin (2m², un gros T-shirt pare-balle), on range toutes les autres voiles, on coince le gouvernail, et on prend le large pendant les 7h qui suivent en attendant que ça se calme. Quand c'est calme, on est loin de Riposto et plus proche de la Calabre, notre destination suivante, alors on renvoie des voiles et on y va ! Trop tard, vers 10h le lendemain il n'y a plus de vent, et on met encore une journée à arriver au prochain port, qui est d'entrée délicate de nuit. Alors on jette l'ancre devant, et on attend le matin !

A posteriori, on a pris du force 8 pendant 30 minutes, puis du force 6-7 jusqu'à 3h du matin, le tout sur l'échelle de Beaufort.

Bref, on est au port, ils prêtent des vélos et la Calabre c'est beau !

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Ici aussi, si tu traînes sur le port au bon moment, tu es invité pour moultes grillades (de cheval !) et vin local, qui se prolongent en "spirito di miele", ou si j'ai bien compris leur italien sicilien, "celle-là elle te tue". On va peut-être rester quelques jours de plus ?

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On commence par ce qui fâche : le vieux port. Je ne sais pas comment est le personnel de la "nouvelle" marina au sud de Syracuse, mais dans le vieux port ils sont voleurs, menteurs et peu agréables. C'est le port le plus cher depuis notre départ et le service est au mieux banal, mais quand on leur fait remarquer ils prennent ça pour un manque de respect profond pour leur âme de Siciliens.

Bon, à part ça la ville est pleine de touristes et malheureusement les visites sont chères et on décide de ne pas. Il y a une église visible de la mer qui vaut le coup d’œil, pour l'instant notre hypothèse la plus vraisemblable est qu'elle a d'abord été utilisée comme maquette pour le tournage de 2001, puis agrandie par un architecte fou de béton. Le volume intérieur n'en est pas moins bluffant ! On voit ici la "basilique", en dessous se trouve une crypte non moins Kubrikienne et très vaste aussi :
Voilà Jésus !

A défaut de vent on décide de pousser jusqu'à une réserve naturelle, et plus précisément la pointe de Géronimo, avec une paire de chaussons dans la poche, et on s'amuse bien !

Découverte
Pas technique
A nouveau

Ça ne manque pas, on finit par passer à l'eau (coté 6b sur internet, mais à vue ça ne passe pas...) :
Un coup dans l'eau
Deux coups dans l'eau

On finit par y retourner joyeusement (sur le GIF, notez quand même qu'avant que je n'arrive à me décider Félicien a le temps de nager jusqu'à la terre. Et même d'y sécher plusieurs fois).
Félicien fait le saut du caméléon

Anna finit par s'y baigner aussi, après avoir assuré le rôle de photographe !

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Anna nous rejoint pour une dizaine de jours (elle vient de partir) qui passent vite, on navigue quelques jours et on profite du soleil et des paysages le reste du temps. Il y aura des articles dédiés à ces derniers points, mais en attendant voici trois photos prises pendant l'arrivée à Syracuse : une traditionnelle de la sieste en mer (voir articles précédents), et deux de dauphins qu'on ne voit pas (sur les photos). Ces grands timides se sont cachés à la vue de l'appareil, alors qu'ils ont bien passé bien 5 minutes à jouer avec/autour du bateau et à sauter hors de l'eau !

Anna dort
Si, là, sous l'eau, regardez !
Est-ce un alien à gauche ?

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D'ailleurs nous n'avons documenté que la mer. On s'y arrête une nuit en route pour Syracuse, la ville n'est pas fascinante mais on découvre après notre départ et sans surprise que c'est un haut lieu d'escalade ! Pas grave, on se rattrape à Syracuse. En prime les Sternes qui nous tiennent compagnie pendant toute la soirée, et une perspective Etno-Souimangevski !

A noter pour d'éventuels voyageurs en bateau, le port à proprement parler (celui qui est dans la rivière) est très beau, mais on nous informe qu'avec notre tirant d'eau (1,5m) il est d'accès dangereux et on préfère se mettre sur un coffre de la marina voisine (peu aimable, il faut dire qu'on ne les paye pas puisqu'ils ne sont pas ouverts). Pour un plus petit bateau ou un dériveur intégral ?

Sternes sur un coffre
Sternes au dessus d'un coffre
Nevski en plus droit

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On le voit depuis les Eoliennes, et jusqu'à Syracuse quand il fait beau, il domine Catane, et on est monté dessus !

Un premier point pour quelqu'un qui voudrait faire l'ascension : on peut presque tout faire à pied, contrairement à ce qu'on lit partout sur internet ! 6€ pour faire Catane -> le dernier refuge en bus, de là nous avons pris le téléphérique pour 500m de dénivelé et 30€ (il est possible de ne pas le prendre, mais il ne faut pas traîner pour choper le bus de retour), puis on monte 1000m a pied jusqu'au sommet, on redescend le TOUT à pied, et on a de l'avance pour le bus. Pas la peine d'ajouter à la note 30€ de 4x4, ni autant de guide (enfin, en théorie c'est obligatoire pour des raisons de sécurité, mais nous avons suivi les traces d'un groupe de loin sans qu'on ne nous en demande plus). Inutile de préciser qu'il faut de très bonnes chaussures et de quoi se protéger du froid glacial qui règne au sommet, sans oublier la crème solaire (salut Anna "Paprika" !). Et c'est mieux si on descend en courant, d'une part parce que c'est très drôle, et d'autre part parce que si on ne paye pas 30€ de téléphérique à l'aller on est short pour le bus du retour.

Bon, sur cette note technique, c'est un endroit incroyable ! On marche sur une roche volcanique très abrasive dans un environnement lunaire, en route on peut apercevoir une maison recouverte jusqu'au toit de lave de la dernière coulée, il y a de la neige éternelle alors que le sol est chaud, au sommet les couleurs deviennent plus rasta : rouge, jaune, blanc, noir, vert, le tout dans une fumée dense qui sent le souffre au possible.
Rotopop
Rotopop

Certains endroits nous font penser à Caerbannog, d'autres à la lune, d'autres à Pluton, le tout vaut vraiment le détour.
Shalt thou count to threeee !
WHAT, is your favourite colour ?

Anna et une rencontre Australo-Catanaise nous accompagnent jusqu'au premier cratère (on a l'honneur de jeter la première boule de neige de sa VIE à l'australienne en question, qui n'en avait même jamais vu, salut Elisa), puis on continue jusqu'aux deux cratères actifs du sommet, et on prend un panorama par cratère :
Le premier sommet
Et le second !

Le petit cratère plus bas :
Il n'est plus actif
Voilà le défilé de touristes qui accompagne le cratère en question (ceux-là ont à peine marché : 70€ et vous arrivez là sans effort) :
Avec des touristes

Quand on dit que c'est lunaire comme endroit !
Il ne manque que la combinaison de cosmonaute


PS : Si quelqu'un de beau et fort veut refaire un design pour ce site web qui supporte un peu mieux les panoramas, plutôt que d'être laid comme ça, on prend, en attendant on trouve cette solution plus pratique qu'une miniature avec un lien vers la grande version, même si ça casse un peu la page.

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La ville est très agréable et a ceci de commun à Palerme qu'elle vit, mais est sensiblement plus touristico-bordélique (ou alors nous étions à Palerme suffisamment tôt ?). On y trouve quand même un quartier entièrement squatté et, pour la première fois depuis quelques temps, de la diversité ethnique ! Sur le marché on peut acheter des escargots vivants au kilo, de l'espadon de Messine et, enfin, des tomates mûres (et la mozzarella pour aller avec !). On en fait profiter Anna, qui vient passer ses vacances à bord ! D'ailleurs de manière générale, peut-être est-ce lié à l'arrivée de l'été (25°C dehors), mais il y a de la vie sur les bateaux, ils sortent, il y a des gens, etc. !

Le port est par contre peu accueillant plein d'étranges OFNI, un énorme terminal commercialo-pouet-pouet, et il faut passer les douanes pour rentrer au bateau (d'ailleurs, on croise amarré au port toute sorte de douanes, sur la photo on y voit la DF P3 mais juste à côté se trouve les douanes roumaines). Plus généralement, depuis deux semaines on croise en mer plus d'hélicoptères que de dauphins, et plus de tankers et de pétroliers que d'oiseaux, c'est dire ! Passer devant le terminal pétrolier principal d'Italie (Augusta) n'aide pas, mais on a connu rencontre au large plus intéressante...

Bon, mais en matière de photos nous sommes peu fournis, peut-être Anna fera suivre d'autres photos de la ville un de ces jours, en attendant en voici deux :

Voir notre article Calvais :
Etna et bateaux

La ville, ses églises, l'Etna, et la douane française :
Dans l'ordre : douane, ville, Etna

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La plus petite île des Eoliennes cette fois, mais plus bâtie et touristique qu'Alicudi notre point d'arrivée, on y entend autant d'Allemand que de Français ou d'Italien entre 10h et 16h (mais ça vaut le coup d'aller au café plus tôt et plus tard !). Toujours aussi verte, une crique magnifique dans laquelle nous regrettons de ne pas être allé mouiller (Note de l'Imray, le mouillage y est interdit mais on ne sait pas trop à qui il incombe de vérifier) :
Félicien y prend un bain !

Au dessus de cette crique se trouve des vestiges d'un village préhistorique, l'endroit est idyllique !

Seul regret de cette île : on s'y arrête un peu par flemme (trop peu de vent sur la route pour Stromboli, envie de s'arrêter) alors qu'on ne pensait pas particulièrement s'y rendre. Puis le vent se lève : il faut quitter le port qui n'est pas suffisamment abrité (on y passe une nuit secouée puis un marin du coin nous recommande chaudement de déguerpir) et comme Stromboli est encore moins bien abritée on rentre en vitesse sur Milazzo en Sicile continentale (pas bien jolie, ça ne mérite pas un article) en se disant que, rangeant notre fierté de marin, on prendra le ferry pour aller la voir le lendemain.
Au delà du prix exorbitant (de la traversée ET de ascension du volcan) qui nous fait ressortir notre fierté de marin, on nous informe que les ferrys eux même ne sont pas certain de circuler en raison du gros temps... Et puisque nous avons rendez-vous à Catane et que passer le détroit de Messine ne s'improvise pas, on profite du jour suivant pour le passer. C'est en effet un endroit assez impressionnant : sur 100m, la mer est très bosselée et chaotique et les courants nous portent à deux à trois fois notre vitesse sur l'eau ! On y voit un espadon sauter hors de l'eau à plusieurs reprises, il semblerait que ce soit un point de passage "obligatoire" pour cette espèce et le port le plus proche s'en est fait une spécialité, nous n'avons cependant pas croisé leurs bateaux très étranges.

Bref, on a pas vu le Stromboli, ses coulées de lave, etc.

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Après Vulcano on parcours les 5M qui nous mènent à Lipari, en à peu près 5h vu le vent, regardez l'état de la mer (et profitez en pour jeter un oeil au paysage !) :
Voile et menhir
Grottes rouges au pied de Lipari

C'est la plus grande des Eoliennes, en effet la ville et plutôt plus peuplée et vivante que ce qu'on a vu jusqu'ici. Une vue de la ville pendant qu'on allait visiter le sommet de l'île :
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Hormis les nombreuses pâtisseries on y visite un musée aléatoire (entendre par là que selon le jour de visite les salles ouvertes ne sont pas les mêmes), situé dans le fort qu'on voit sur la photo précédente et qui a été construit et reconstruit par touts les peuples qui sont passés par là (on y trouve donc un mur des espagnols, un mur médiéval, un mur grec, et on imagine des constructions italiennes) dont on vous a extrait les plus belles pièces :
Satire sur un vase
Caillou et tête tordue

Elle est aussi beaucoup plus bâtie, avec des villages un peu partout sur la côte et sur les flanc du reste de volcan, et l'ensemble est toujours aussi verdoyant. On s'y est beaucoup promené et Félicien a finit par déceler des Morilles ! Sur la photo suivante, Félicien voit deux morilles, Mathias une seule.
Si, regardes en haut à gauche !

Depuis le sommet, on vous offre un tour de l'île :
A l'est, Lipari et cette avancée qui fait de cet endroit un des ports les plus protégés de l'archipel :
Lipari (la ville) est à droite
Au sud, Vulcano, toujours aussi photogénique :
On voit légèrement l'effet Venturi entre les deux îles !
Et ici on pourrait croire que ce n'est qu'une île.
Au nord-est, Panarea (voir article suivant) et Stromboli (voir JAMAIS) :
L'une est bien découpée, l'autre est l'exemple typique du cône volcanique ?
Et là où on est pour prendre ces photos (on n'en saura pas plus, c'est une retenue d'eau/champ de panneaux solaires désaffectés, une sorte de projet européen arrêté en cours ?) :
Il y a même des ronces devant les panneaux
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C'est aussi notre denier café avec Alcyone, bonne route les amis, merci pour tout et à bientôt !